Le SL Benfica ne décolère pas. À la suite du match face à Arouca de dimancher dernier, conclu sur un nul amer (2-2), le club lisboète réclame la diffusion publique de l’échange audio entre l’arbitre principal António Nobre et l’assistant vidéo (VAR), Luís Godinho, au sujet de l’action polémique qui a conduit à un penalty très contesté contre les Aigles. Ce fait de jeu, intervenu après un contact jugé litigieux entre Nicolás Otamendi et Jason, a ouvert la voie au premier but des visiteurs.
Selon le quotidien portugais A BOLA, António Nobre a reçu la note de 7,7 sur 10 pour sa prestation. Un score insuffisant selon les critères du Conseil d’Arbitrage portugais, qui, à l’instar de l’UEFA, considère toute évaluation inférieure à 8 comme négative.
Et cette note sanctionne directement trois erreurs majeures commises par le corps arbitral lors de cette phase de jeu :
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L’attribution d’un penalty jugé inexistant par l’observateur du match ;
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Le refus de rectifier cette décision après consultation du VAR ;
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L’oubli d’un carton jaune pour Jason, accusé d’avoir simulé la faute.
Face à ces éléments accablants, Benfica a réagi avec fermeté par la voix d’un représentant officiel cité par A BOLA :
« Si cette information est véridique (et nous n’avons aucune raison d’en douter), le SL Benfica considère qu’il est crucial de rendre public l’audio de la conversation entre l’arbitre et le VAR, comme cela se faisait sous l’ancien Conseil d’Arbitrage. Il est évident et consensuel qu’il s’agit d’une erreur manifeste de l’arbitre, et l’audio est essentiel pour comprendre les raisons qui ont conduit António Nobre à maintenir une décision erronée, au détriment clair du SL Benfica. »
Ce n’est pas la première fois que la transparence arbitrale est mise sur la table au Portugal. Lors de la saison 2023/24, le précédent Conseil d’Arbitrage, présidé par José Fontelas Gomes, avait instauré une analyse mensuelle des cas litigieux, avec diffusion des échanges audio entre arbitres et VAR sur Sport TV, une initiative saluée par les observateurs.
Aujourd’hui vice-président de la Fédération portugaise de football (FPF) aux côtés de Pedro Proença, Fontelas Gomes a laissé les rênes à Luciano Gonçalves, ancien président de l’APAF (l’association des arbitres). Ce dernier a, selon A BOLA, l’intention de poursuivre cette pratique d’analyse et de diffusion audio, sans que cela n’ait encore été concrètement mis en œuvre.
En attendant, Benfica maintient la pression, espérant que la lumière soit faite sur un épisode qui pourrait peser lourd dans la course au titre.